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1/31/2022

GILLES FUCHS, LE REGARD DU COLLECTIONNEUR

ARTE LAB a rencontré Gilles Fuchs, créateur du prix Marcel Duchamp et ancien président de l'ADIAF, l'Association pour la Diffusion Internationale de l'art français. C'est avec un regard éveillé sur le monde du marché de l'art qu'il revient sur les prémices de sa collection et de ses voyages, des foires d'art et de son évolution vers le numérique, de l'art africain contemporain. Rencontre.
Photo
Gilles Fuchs. © Copyright ADIAF

À quel âge avez-vous commencé votre collection d’art ?
 
On ne sait jamais quand on commence une collection – quelle qu’elle soit-. Il ne s’agit pas d’une simple accumulation d’objets disparates mais bien de poursuivre un but, une recherche quelconque, opérer des choix et des sélections, alors une certaine cohérence peu à peu s’impose et l’accumulation se transforme en collection.
 
Mon intérêt pour l’art s’est manifesté dans ma jeunesse. Mon père n’avait aucune attirance pour l’art contemporain mais il était passionné par l’art asiatique et islamique - très peu en vogue a cette époque- qui lui ouvraient de nouvelles perspectives. Il a stimulé mon sens de la curiosité et m’a ouvert l’esprit vers des créations insolites qui n’avaient alors aucun droit de cité. Il participait à une forme de modernité ,un regard nouveau en recherchant des voies différentes et originales.
 
J’ai commencé dans cet esprit mais dans une tout autre direction. Les visions contemporaines me passionnaient. Les éléments déclencheurs ont été une exposition de Magritte, Le cercueil assis m’a bouleversé et surtout la fréquentation du père d’un de mes amis qui avait rassemblé une collection unique à cette époque, et m’a entrainé dans des ateliers et galeries qui m’ont ouvert l’œil et ont déclenché cette passion et cet étonnement qui ne m’ont jamais quitté depuis.


Si le sentiment d’étonnement n’est pas présent, on peut alors considérer que ce n’est pas de l’art contemporain ? 
 
Si, ça peut l’être aussi. Lorsqu’on s’est rendu compte que la statuaire africaine traditionnelle était aussi de l’art, l’étonnement était tout aussi présent. On reste frappé par la similarité de certains objets de création très antique provenant de civilisations diverses -aussi éloignées que le Sumérien face aux précolombiens- (je pense aux maternités tellement émouvantes). Quant à l’art des Cyclades, là encore l’émerveillement n’est pas près de se tarir, et l’esprit est pleinement actuel.
 
Parlez-nous du lien entre vos différents voyages et l’art.
 
À partir de 30 ans j’ai énormément voyagé, ce qui m’a permis de connaitre les arts asiatiques aux inspirations tellement différentes des nôtres, mais aussi de me familiariser avec les États Unis dont l’influence était prépondérante. C’est à la suite de ces voyages que j’ai souhaité fonder l’ADIAF puis le prix Marcel Duchamp afin de souligner la création française qu’on avait tendance à négliger et dont la vitalité n’était pas la moindre de ses qualités.
 
Que pensez-vous de l’évolution de l’art contemporain, comprenant les œuvres numériques NFT ?
 
Je pense que l’art est justement d’arriver à transformer toutes les manifestations de la société et de les sublimer. Alors l’art numérique pourquoi pas ? il est toujours intéressant de regarder les approches nouvelles et d’en saisir les fondements.
 
 Collectionneur, l’esprit ou la quantité ?
 
Lorsque ma petite fille de six ans est venue me voir pour me dire qu’elle aussi collectionnait ...des porte- clés, m’annonçant fièrement qu’elle en avait déjà un, j’ai alors senti qu’elle avait l’âme d’une future collectionneuse. Si vous avez un porte-clés destiné à retenir vos clés c’est un objet d’utilité quotidienne, mais si vous le regardez comme un objet spécial, précieux alors vous en aurez envie d’autres pour les réunir, les opposer découvrir leurs secrets…
 
 Quel regard portez-vous sur les foires d’art ?
 
En parlé courant une foire c’est un endroit où règnent le désordre et la pagaille. Certains collectionneurs aiment cela, ils ont l’impression qu’ils ont vu beaucoup de choses alors qu’ils n’ont peut-être rien vu. Je n’aime pas les foires car je ne peux pas me concentrer sur l’essentiel. Imaginez 150 stands contenant chacun 10/15 propositions. Cela donne le tournis mais on peut y déceler la démarche de l’amateur d’art actuel. En plus de cela, ça fait mal aux mollets car les foires ne sont pas conçues pour s’asseoir mais pour marcher, regarder et acheter !!
 
Avez-vous apprécié la foire Galeristes ?
 
Oui, mais il s’agit d’une foire très différente. Les galeristes étaient le clou du programme : on allait les voir pour discuter et échanger. Quel meilleur conseiller qu’un Galeriste ? Il vous fait découvrir, vous conseille et peut même vous diriger vers des confrères : souvent ils deviennent des amis. 
 
 
Êtes-vous intéressé par l’art africain contemporain ?
 
Oui c’est un art très dynamique, plein d’invention de couleurs et d’imagination manquant parfois de « maturité ». L’exposition Les Magiciens de la terre a participé à mieux faire connaitre cet art ainsi que les productions d’artistes non occidentaux vivant en Afrique, Extrême Orient, Amérique du sud…
Jean Hubert Martin a révélé que l’art occidental n’était pas le seul et que les créations ethniques qui ne s’appuient pas sur la réflexion artistique classique pouvaient être des créations « à part entière ». Déjà les cubistes avaient découvert les arts ethniques mais cette immense exposition a révélé des nouveaux aspects de la création artistique et ouvert d’une manière considérable la vision et la compréhension de l’art.
 
Parlez-vous de l’artiste franco- autrichien Gregory Forstner.
 
​Gregory Forster est un artiste figuratif dont les thèmes sont très provocateurs, mais ses tableaux vont bien au-delà de la simple figuration. Je n’ai pas besoin de ses images tant la vigueur de sa peinture est révélatrice. Chez Gregory ce n’est le sujet qui compte (souvent ironique) mais la manière de l’exprimer par son impétuosité, ses couleurs heurtées, sa contestation sous-jacente. Il s’exprime par son geste plus que les histoires qu'il raconte ; Il pourrait tout aussi bien être un peintre abstrait.

 
 

Auteur

Isabelle Capalbo

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