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9/1/2021

olivia anani & charlotte lidon, directrices du département Afrique + Art moderne et contemporain de PIASA

Photo
Charlotte Lidon (à gauche) et Olivia Anani (à droite). Crédit photo : © Alain Polo
Nommées en janvier dernier à la tête du département Afrique + Art moderne et contemporain de la maison de vente aux enchères PIASA, Olivia Anani et Charlotte Lidon nous partagent leurs ambitions envers la scène africaine contemporaine, leurs coups de coeurs artistiques, et nous parlent de la place des femmes dans le marché de l’art.
Bonjour Olivia Anani et Charlotte Lidon, pour ceux qui ne vous connaissent pas, qui êtes-vous ?

Olivia Anani : J’ai grandi à Abidjan avant de suivre des études à Beijing puis Paris et j’ai intégré des maisons de vente aux enchères prestigieuses telles que Christie’s, Sotheby’s et Phillips.

Charlotte Lidon : Dès mon cursus en histoire de l’art, je me suis intéressée aux scènes artistiques non occidentales. J’ai poursuivi ma carrière à l’Institut du monde arabe avant de rejoindre la maison Sotheby’s en 2011 au sein du département des Arts classiques d’Afrique et d’Océanie.


Quelles ambitions portez-vous pour le département Afrique, art moderne et contemporain de la maison PIASA ?

Olivia Anani : Notre ambition est d’apporter un regard contemporain sur ce qui est présenté aux enchères vis-à-vis de la scène africaine. Aujourd’hui on parle d’artistes qui circulent énormément à l’international avec des histoires très riches liées à la mobilité à l’intérieur même du continent, et non uniquement vers l’Europe et les États-Unis. Nous souhaitons aussi effectuer une mise à jour des artistes qui sont reconnus et respectés d’un point de vue critique, mais pour lesquels le marché n’a pas suivi.


Que souhaitez-vous mettre en avant pour les ventes à venir ?

Olivia Anani : Qualité, qualité, qualité. Nous voulons montrer que la qualité est toujours d’actualité, et que nous pouvons avoir un regard extrêmement exigeant et toujours commercialement viable.

Charlotte Lidon : Tout à fait. Nous prenons aussi quelques risques en présentant des artistes qui ont contribué à l’histoire du continent africain mais qui n’ont pas encore eu à ce jour la reconnaissance du marché de l’art.
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Vous venez toutes deux de grandes maisons de ventes internationales. Comment pensez-vous que celles-ci puissent mieux soutenir la scène africaine contemporaine ?
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Olivia Anani : Les grandes maisons de vente sont de grandes machines qui ont du mal à évoluer. Elles sont face à un marché qui se veut très dynamique et très jeune. Afin de mieux soutenir la scène africaine contemporaine l’implication est une évidence : sans regarder uniquement les nouveautés sur Artnet, mais en s’y intéressant en profondeur. Pour cela, il faut visiter des ateliers et des foires, aller à la rencontre des artistes émergents en se déplaçant sur le continent africain.

 
 Quel(le)s sont les artistes africain(e)s auxquels vous êtes tout particulièrement sensibles ? 
 
Charlotte Lidon : Je suis particulièrement sensible aux artistes modernes congolais. Ils démontrent une réelle singularité dans leur travail. C’est au travers de l’exposition Beauté Congo 1926 – 2015, qui a eu lieu à la fondation Cartier pour l’art contemporain que j’ai découvert divers peintres de l’école de Poto-Poto ainsi que de l’école du Hangar, une des sources de l’art populaire congolais. Je pense également au sculpteur ghanéen El Anatsui qui a été exposé au Metropolitan Museum de New York en 2007. Son travail est méticuleux, et les matériaux qu’il utilise dans ses pièces murales évoque le peintre ou maître tapissier.

Olivia Anani :  En ce qui me concerne, je pense à l’artiste peintre américaine Julie Mehretu. Son travail est riche de sens, et ses dessins architecturaux pleins d’implications politiques. L’œuvre Mogamma (A painting in four parts) de 2012, est composée de quatre toiles monumentales. Celles-ci explorent l'environnement densément stratifié de la place Tahrir au Caire, où coexiste un éventail vertigineux d'architectures dans les styles mamelouk, islamique, européen et datant de la guerre froide. L’inspiration majeure pour ce tableau est la révolution égyptienne de 2011, au moment du printemps arabe. Ce qui est impressionnant avec les œuvres de Mehretu c’est qu’elles sont capables d’entrer en dialogue avec des artistes de toutes époques, qu’ils soient anciens, modernes ou contemporains, qu’il s’agisse d’un Picasso, d’une œuvre antique ou d’un de Kooning. Il y aussi Joël Andrianomearisoa, un artiste Malgache qui me touche beaucoup. Son travail est abstrait et joue sur le langage et l’émotion : amour, nostalgie, fragilité et force, une palette d’expériences qui évoque la vie, tout simplement.

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Quelle place pour la femme dans le marché de l’art aujourd’hui ?
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Olivia Anani :  J’ai lu il y a quelques années un article dans le New York Times dont le titre était Where Art Is a Woman’s World. Celui-ci mettait en avant la galeriste d’art contemporain Pearl Lam, qui possède des galeries à Shanghai, Hong Kong et Singapour. Partout en Asie et en Afrique, les femmes sont à la tête de nombreuses institutions, foires et initiatives artistiques publiques et privées. Elles dirigent de grandes galeries d'art, et comptent parmi les meilleurs collectionneurs d'art contemporain de leur région.En fonction des cultures et des époques, on accorde ou on retire aux femmes leur pertinence et leur importance dans l’art. Alors même que celles-ci ont été représentées partout et à différents niveaux comme Joan Mitchell, Peggy Guggenheim, Helena Rubinstein, ou plus proche de nous Koyo Kouoh, Thelma Golden, Marème Malong, Illa Donwahi...
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Charlotte Lidon : Les femmes sont de plus en plus visibles dans tous les domaines, dont l’art. Cela a été un combat pour certaines, mais le fait est qu’aujourd’hui nous en sommes l’exemple, car nous avons pris la direction d’un département au sein une maison de vente aux enchères. Je pense aussi à l’association AWARE Archives of Women Artists, Research and Exhibitions fondée par Camille Morineau en 2014 et qui soutient les femmes artistes en leur donnant une visibilité via des expositions, des ouvrages sur l’art ainsi que des partenariats institutionnels tels que le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay et de l’Orangerie.


auteur 

Isabelle Capalbo


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