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6/29/2019

Art market online : retour sur le rapport Hiscox 2019 et la table ronde « Vers un marché de l’art 4.0 » avec Nicolas Kaddeche

"Le marché de l’art en ligne progresse à un rythme soutenu. 2018 n’a pas été une année révolutionnaire et nous attendons de voir comment s’opérera la consolidation et quelles seront les victimes dans un marché clairement saturé. Il est peut- être déjà possible de tirer quelques conclusions, les plateformes en ligne ont en effet commencé cette année à montrer de réels signes de pessimisme pour l’avenir. Dans tous les cas, les projets commerciaux et les lignes de crédit vont être poussés au maximum, car la plupart des acteurs ont anticipé que le marché de l’art en ligne se développerait et représenterait un volume d’affaires significatif bien plus rapidement. La blockchain, qui a fait couler beaucoup d’encre, souvent de façon confuse, ne semble pas être en mesure de tenir toutes ses promesses. S’il est indéniable qu’elle présente un fort potentiel en matière de garantie de provenance, d’authenticité et d’état, elle ne constitue néanmoins pas le remède à tous les maux. Nous apprécions toujours autant d'interagir avec le marché de l’art, que ce soit en qualité d’assureur, de sponsor ou d’acheteur, et nous espérons que ce rapport vous éclairera davantage sur ce marché notoirement opaque. "
Robert Read 
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Les tables rondes organisées par les compagnies d’assurances et traitant du marché de l’art semblent s’implanter durablement dans l’Hexagone. Après celles organisées par Frédéric de Clercq, référent Axa Art, c’était au tour de Nicolas Kaddeche, responsable Art et clientèle privée chez Hiscox d’en organiser une. Autour de la table, se sont retrouvés des acteurs français du marché de l'art, maisons de ventes aux enchères oeuvrant pour la digitalisation (Sotheby's, Drouot) ou marketplaces et galeries d'art en ligne (Artsper, Kazoart, Artistics). 
 
 
HJ : Pourquoi Hiscox s’intéresse tant au marché de l’art en ligne ? 
 
NK : Internet a en partie changé les donnes du marché de l’art. Étant donné que nos clients représentent des collectionneurs, galeristes, institutions, il était important de comprendre les évolutions de ce marché. Depuis 7 ans, et en collaboration avec l’entreprise londonienne Artactic (entreprise de conseil spécialisée dans l’analyse du marché de l’art), nous éditons donc un rapport annuel sur le marché de l’art en ligne.
 
HJ : Quel est votre parcours ?
 
NK : Je suis statisticien de formation, voilà 4 ans que j’ai rejoint Hiscox, auparavant j’ai travaillé dans la banque, dans le marketing client. 
 
HJ : Pouvez-vous me parler de votre produit d’assurance Fine Art et de ses innovations ? 
 
NK : Chez Hiscox, nous sommes les seuls à combiner plusieurs garanties  :
  • Nous assurons la valeur de l’œuvre d’art
  • Nous assurons sa couverture en cas de casse accidentelle ou de dommage partiel (réparation / dépréciation de l’œuvre), nous proposons également son remplacement
  • Nous avons un véritable réseau  d’experts spécialisées et d’experts sinistres
 
Parmi nos innovations, il y’a : 
  • La protection juridique en inclusion, si notre client a un litige il sera couvert (vente de faux, œuvres endommagés, escroquerie lors d’une vente)
  • Adaptation à l’évolution du marché de l’art –vous pouvez sans expertise ajuster automatiquement à la hausse ou à la baisse la valeur agréée dans la limite de 15% de la valeur de l’oeuvre. 
 
HJ : Concernant la protection juridique, la question qui me vient tout de suite en tête est la possibilité de partenariat entre vous et certaines marketplaces spécialisées dans le marché de l’art ? L’avez-vous déjà fait ? 
 
NK : Dans la plupart des marketplaces tel qu'Artsper ou Artsy, le risque dommage est uniquement pris par le vendeur (galerie ou artistes) et non pas par la marketplace, généralement la marketplace n’a pas de stocks donc il n’y a pas vraiment de pertinence de prendre ce contrat d’assurance.
En revanche, pour les galeries d’art en ligne - Artistics par exemple, la société a un risque de responsabilité civile professionnelle, si elle est justement attaquée pour faux, elle devra supporter les dommages des clients qui sont liés à cela. 
 
Aussi, les marketplaces et galeries d’art en ligne sont de plus en plus confrontés à des cyber attacks : 1 plateforme en ligne sur 3 a été victime de ces attaques et la moitié des clients sont préoccupés par cela : les couvertures pour tout ce qui est risques cyber leurs sont donc plutôt destinées. 
 
HJ : Concrètement, que pourrait-on retenir de cette table ronde et quelles sont les perspectives du marché de l’art en ligne ? 
 
NK : Ce qui est intéressant dans le débat qu’il y’a eu : c’est de savoir si le marché de l’art en ligne va, dans les années futures représenter plus de 10% du marché de l’art global – évalué à 50 milliards de dollars.  On se demande si la croissance du marché de l’art en ligne va continuer ou plutôt stagner…
 
HJ : A votre avis, que faudrait-il pour que cette croissance s’accentue ? 
 
NK : Les problématiques des acteurs spécialisés dans le marché de l’art en ligne résident dans l’éducation de la génération Y :  il faut inciter ces néo-collectionneurs à acheter davantage, acquérir leur confiance. L’expérience client doit être optimale. Le marché de l’art en ligne, c’est aussi un marché qui concerne des œuvres de moins de 5000 €, on peut se demander si les galeries d’art en ligne et les marketplaces pourront un jour vendre des oeuvres ayant un montant significatif. 
 
 
HJ : Selon vous quels sont les éléments de succès pour une marketplace spécialisée dans le marché de l’art en ligne ? 
 
NK : La difficulté selon moi, que ces sites peuvent avoir est de vraiment trouver son positionnement. Quelle offre propose t’il et en quoi elle se différenciera des autres offres ? Quels sont les clients ciblés ? ect ect 
Quand on achète de l’art en ligne, il faut que le client soit rassuré et ai confiance en la plateforme, ce qui n’est pas facile au départ. La notoriété, la qualité des œuvres, la transparence des prix, l’information sur le marché de l’art, autant de facteurs qui sont des éléments de succès pour ces acteurs.  
 
HJ : Quel est le profil type de l’acheteur en ligne ? 
 
NK : Ce sont souvent des néophytes qui achèteront peut-être ensuite en galeries, ils sont plutôt jeunes, avec des professions libérales ou de cadres. Les américains, les canadiens, les chinois achètent plus facilement en ligne que les français. 
 
HJ : Y'a t'il vraiment des relais physiques pour les marketplaces et les galeries d’art en lignes ? 
 
NK : Les foires d’art restent leur principal relai physique mais on peut très bien imaginer d’autres modèles tel que des pop-up stores. 
 
HJ : Finalement, on se focalise sur des startups qui vendent directement en ligne mais des mastodontes du marché de l’art développent eux aussi leur système de digitalisation ? 
 
NK : En effet, toutes les maisons de ventes aux enchères se sont désormais digitalisés que ce soit Christie’s, Sotheby’s, Artcurial ou Drouot. (Live Auction / Online only auctions).
 
HJ : En quoi la Blockchain peut être utile au marché de l’art ? 
 
NK : Ce système facilite entre autres la traçabilité des œuvres d’art notamment en ce qui concerne les constats d’état lors des transports. Certaines marketplaces ont aussi fait leur première vente via des bitcoins. Au delà de la blockchain, ce qui est intéressant, c’est le Big Data pour connaitre de plus en plus sa clientèle. 
 
HJ : Comptez-vous renouveler l’expérience de ces tables rondes ? 
 
NK : Probablement !
Hannah JEUDY

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