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11/30/2017

Rencontre avec Bénédicte De Montlaur, Conseillère Culturelle à New-York pour l’ambassade de France

       Au détour de la place Toudouze à Paris, dans le IXème arrondissement, je rencontre Bénédicte au No Stress Café. Charles, son frère étant un ami à moi m’avait déjà parlé d’elle. J’étais assez impressionnée qu’une femme originaire de Jaligny S Bresbre, un petit village à deux pas du mien, puisse désormais passer sa vie à New-York en tant que conseillère culturelle. Pour passer d’une commune paisible de 500 habitants au fin fonds de l’Auvergne à l’effervescence d’une ville cosmopolite en plein cœur de Manhattan, il en fallait de la détermination et de la volonté !  Mais c’est justement ce qui caractérise Bénédicte.
Après avoir étudié le Service public et les affaires internationales à Science-Po Paris, la sociologie à l’Ecole normale supérieure, elle se spécialise sur le Moyen-Orient puis travaille au Ministère des affaires étrangères à l’ambassade française de Syrie pour ensuite s’installer à New-York.
Aujourd’hui, Bénédicte De Montlaur est maintenant Conseillère Culturelle à New York pour l’ambassade de France.
De passage pour un court séjour, elle a donc eu la gentillesse de m’accorder un peu de temps pour avant de repartir pour sa ville d’adoption. 
​


​Arte Lab : Quelles actions menez-vous pour promouvoir la culture française aux Etats-Unis ?

B. De Montlaur : En tant que conseillère culturelle à l’ambassade de France, j’agis dans 3 domaines, la coopération éducative, la coopération universitaire et la coopération artistique
Mon but est de rapprocher la France des Etats-Unis grâce à la culture, à l’éducation et aux partenariats universitaires. Nous devons donc monter des projets, soutenir la création et l’innovation franco-américaine dans tous les domaines : artistique, nouvelles technologies, recherche universitaire, cinéma, création littéraire, musique etc.

 La plupart de ces actions sont réalisées en partenariat avec la fondation FACE (French-American Cultural Exchange) dont l’objectif est d’enrichir les échanges culturels franco-américains. Justement, pour te parler de notre action dans les arts plastiques, il y’a le fond « Etant Donnés Contemporary Art ».

Ce fonds financier supporte des projets artistiques à 3 niveaux :
  • Celui des institutions culturelles américaines qui organisent des expositions et des projets de recherches impliquant des artistes français
  • Il y'a également une bourse pour les curateurs américains voulant mener des recherches en France
  • Enfin, via une aide à un programme de résidence, nous accompagnons les artistes français qui veulent développer des projets aux Etats-Unis.



Arte Lab : Votre rôle est il aussi de proposer des partenariats pour des expositions entre institutions françaises et américaines ?

B. de Montlaur : Quelque fois, mais pas forcément, pour le partenariat entre le MET, le grand Palais ou entre la Fondation Louis Vuitton et le MoMA, mon aide dans ce cas-là, n’est pas nécessaire, les directeurs discutent directement entre eux et n’ont pas besoin d’intermédiaire. Par contre, pour vous citer un exemple d’action à laquelle nous avons apporté notre soutien, on peut évoquer l’exposition « Hors les murs » du Palais de Tokyo avec EXPO Chicago, une foire d’art contemporain qui promeut les galeries et organise des évènements culturels.


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Exposition Hors les murs à Chicago du Palais de Tokyo Singing Stones - 13/09/2017 au 29/10/2017
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Arte Lab : Quelles différences majeures faîtes vous entre les musées français et les musées américains ?

B. De Montlaur : Les musées américains sont privés comparé aux musées français qui sont majoritairement publics et soutenus par l’Etat. Au Etats-Unis, il n’y a pas de Ministère de la Culture, il ya des Board of Trustees composés par les principaux mécènes des musées. 


Arte  Lab : Vous avez beaucoup voyagé. Cependant, pensez-vous toujours être imprégnée par cette culture française ?

B. De Montlaur : Je me dois d’être imprégnée par cette culture française, c’est mon rôle d’ambassadrice, je dois même revenir régulièrement en France pour continuer de m’imprégner. Aussi, nous ne pouvons pas réaliser plus de deux mandats consécutifs à l’étranger.  Mais c’est à chaque fois un plaisir de retourner ici, j’adore Paris c’est si beau et ça me rappelle tellement de souvenirs… Ce qui est drôle c’est qu’il y’a vraiment une fascination pour Paris à New-York et vice-versa ! 

Arte Lab : Je vous ai entendue parler de Féminisme pour le Albertine Festival , sans revenir sur la notion que vous avez du féminisme, est-ce que vous observez des différences entre les Françaises et les Américaines ? 

B. De Montlaur : Oui, au début du mois de Novembre, on a eu la chance de rassembler à la librairie Albertine des écrivains et des activistes féministes dont Gloria Steinem et Robin Morgan qui étaient les deux curatrices de cet évènement. Il y’avait notamment Christiane Taubira qui intervenait. Le but de ce festival était de mettre en valeur des féministes françaises et américaines. 
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Bénédicte De Montlaur et Gloria Steinem pour l'Albertine Festival
​La différence majeure que je fais entre ces deux pays, c’est justement cette notion de féminisme, on en parle sans appréhension aux Etats-Unis et il n’y a pas réellement de connotation négative par rapport à la France. Pour vous parler d’un exemple concret, les ouvrages de Simone de Beauvoir aux Etats-Unis comme celui du « Deuxième sexe » ont souvent été bien mieux accueillis qu’en France.
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"« Il y a eu un accueil qui a été beaucoup plus agréable pour moi aux Etats-Unis, parce que celui du Deuxième sexe en France, étant donné la « chiennerie française », a été un accueil très bruyant, très scandaleux et souvent très haineux de la part des hommes qui m’ont accusée d’avoir ridiculisé le mâle français. Aux Etats-Unis l’accueil a été beaucoup plus serein, je dirais, en un sens, beaucoup plus « scientifique »." Le deuxième sexe et le féminisme américain, Simone De Beauvoir. 
Arte Lab : Vous aimez bien Simone De Beauvoir, un livre que vous aimez particulièrement ?

B. de Montlaur : J’adore Simone De Beauvoir ! Mon ouvrage préféré, c’est Mémoire d’une jeune fille rangée.
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Arte Lab : Votre constat sur la place des femmes dans le champ culturel en France ?

B. De Montlaur : Il y’a encore un long chemin à parcourir pour promouvoir la parité dans l’art et la culture, regardez cette brochure de la SACD (Société des auteurs et des compositeurs dramatiques), par exemple dans le spectacle vivant, 52 % des étudiants à la sortie sont des femmes et pourtant elles sont seulement 1% à être compositrices, 4% à être Chef d’Orchestre et moins de 30% à être metteuses en scènes..

Arte Lab : Des exemples d’artistes français bien implantés aux Etats-Unis ?

B. De Montlaur : ​Philippe Parreno, Pierre Huygues, Tatiana Trouvé et bien sûr Camille Henrot.

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           Pierre Huygues à l'Espace Louis Vuitton Venezia                              Tatiana Trouvé à la Konig Galerie
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Bénédicte de Montlaur et Rima Adbul-Malak à Invisible Dog, Brooklyn, ouverture du festival jeune public TILT et de son exposition Hervé Tullet, Mars 2017.
                                        Camille Henrot au Palais de Tokyo



Arte Lab : Et des écrivains, intellectuels français ?

B. De Montlaur : En ce qui concerne les écrivains, je citerais Virginie Despentes qui a écrit Apocalypse Bébé, Bye bye Blondie, les jolies choses ; Muriel Barbery avec l’Elégance du hérisson ; Edouard Louis avec En finir avec Eddy Belle Gueule..
Et pour les intellectuels, il y’a bien sûr Michel Houllebecq,  Bernard-Henri Lévy mais aussi Bruno Latour et Alain Badiou.



Arte Lab : Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui veulent s’installer aux Etats-Unis et évoluer dans le monde de l’art ? 

B. De Montlaur : Et bien, il faut venir, il faut essayer et ne jamais avoir peur de frapper aux portes ! ​
Ecrit par Hannah

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