Focus sur le marché de l’art en ligne

On a tendance à définir le marché de l’art en ligne dès l’instant où il y’a achat ou vente d’une œuvre d’art sur Internet. Dans ces termes, le marché de l’art en ligne ne représente à peine que 10% du marché de l’art global soit 4,22 milliard de $.  

Les plateformes pionnières sont sans grand étonnement originaires de la Silicon Valley. Citons par exemple la plateforme internet Saatchi Art, créée en 2006 et dont les bureaux sont basés à Los Angeles.
Sur Saatchi Art, les internautes achètent directement des œuvres d’artistes sans passer par des galeries d’art. 10 ans après, notre pays voit véritablement l’émergence de ce type de plateformes tel que Kazoart créé en 2015 par Mathilde Le Roy ou plus récemment Singulart, créé par Brice Lecompte, Vera Kempf et Denis Fayolle. 
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Retour aux Etats-Unis, 2 ans après la naissance de Saatchi Art, Carter Cleveland fonde Artsy. Sur Artsy, l’internaute communique directement avec le galeriste à la différence de son homologue européen Artsper dont les œuvres sont fixées au préalable par le galeriste et où l’internaute a même l’avantage de négocier lui-même le prix sur la plateforme. 
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De premier abord, ce qui semble étonnant dans tout ce panel de startups, c’est la somme de levées de fonds et de synergies réalisées ! L’année dernière, Artsy levait par exemple 50 millions de dollards auprès de personnalités influentes tel que le célèbre galeriste, Larry Gagosian. Les fondateurs d'Artsper, Hugo Mulliez et François-Xavier Trancart ont également créé des synergies avec Beaux-Arts magazine .
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Mais le marché de l’art en ligne c’est également des sites internet qui ont pu initialement informer des amateurs d’art, collectionneurs et professionnels sur les côtes d’artistes, retour sur 2 sites (chacun côtés en bourse) qui ont en partie bouleversé le marché de l’art : 
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​ARTNET

Dans les années 90, alors que le marché de l’art reposait principalement sur le savoir des commissaires-priseurs issus de grandes maisons de ventes aux enchères tel que Christies et Sotheby’s, un marchand d’art allemand, Hans Neuendorf, va avoir l’idée de rassembler tous les résultats de ventes aux enchères sur une même banque de données. 5 ans plus tard, toutes ces données migrent sur Internet, c’est la création du site Artnet, qui devient coté en bourse sur le nouveau marché de la bourse de Francfort.

ARTPRICE

Parallèlement, Thierry Ehrmann, un homme d’affaire issu du sud de la France se lance dans la même aventure. Avec un moral d’acier, lui et son équipe récupéreront et répertorieront les résultats de ventes aux enchères des œuvres d’art du 18ème siècle à nos jours. En 15 ans, Artprice.com racheta pour une valeur de 30 millions d'euros presque l’intégralité des fonds éditoriaux en Europe, aux USA et désormais en Asie (Alliance avec Artron). 

Aujourd’hui, amateurs d’art, collectionneurs, artistes, galeristes et commissaires-priseurs se réfèrent à ce type de site internet pour acheter, vendre et fixer les prix des œuvres d’art. D’une manière indirect, ces sites internet ont également contribué et contribuent encore au développement du marché de l’art.. 

Concernant les perspectives de ce marché, on parie désormais sur le Big data, la blockchain et les cryptomonnaies, des mots qui concédons le, sonnent barbares face à la beauté simple d’une œuvre d’art souvent dénuée de processus complexes..
Ce qui est certain, c’est qu’au vu du nombre de marketplaces qui se créent chaque jour dans ce secteur, il parait fort probable qu’un écrémage s’opère dans les années à venir pour laisser le monopole aux marketplaces les plus performantes. 
Sans parler d’écrémage, les start-ups auront peut-être tout à gagner à se spécialiser dans la vente d’un certain type d’œuvres d’art (Street art vs « Art contemporain » par exemple) (Cf : Rapport Hiscox 2018)… Affaire à suivre !