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12/22/2017

From couture to national treasure... Yves nous enivre !

​            La Fondation Louis Vuitton. La Fondation Cartier. La Fondation Hermès. Autant de maisons de haute couture et de haute-joaillerie qui élargissent leurs missions à la diffusion artistique. La Maison Saint-Laurent n’y a pas coupé, et a eu aussi droit à sa Fondation. Sauf que, elle, sa fondation s’est transformée cette année en musées (celui de Paris et celui de Marrakech). Ah tiens, mais qu’est-ce que ça change ? Eh bien, beaucoup de choses. Déjà, parce que le musée affiche la couleur : il s’agit du musée d’Yves. Autour d’Yves. Pour Yves. Chantant Yves. Dites-donc, ça ne fait pas un peu mausolée ? Curieuse, j’ai donc décidé d’aller visiter ce lieu qui me semblait relever du sacré. Eh bien, j’en suis revenue transfigurée !
Pierre Bergé a souvent relayé les paroles d’Yves Saint Laurent comme quoi la mode n’est pas un art mais qu’il faut un artiste pour la faire. Ironie du sort : pourquoi donc faire entrer la mode au musée si elle n’est pas un art ? Visitez le 5 avenue Marceau pour vous rendre compte que la mode est non seulement un artisanat d’exception, mais est bel et bien un art...voire un art majeur.  
Le 7 janvier 2002, Yves Saint Laurent fait son adieu à la haute couture, après avoir passé sa vie à traquer et sublimer ses « fantômes esthétiques ». Fantômes venus d’un monde merveilleux et qui continuent de hanter, ou plutôt d’habiter, l’ancienne maison de couture de l’avenue Marceau transformée en musée. Sur 450m2, on peut admirer les collections de celui qui, héritier de Coco Chanel, façonna les femmes modernes. Car le musée Saint-Laurent, c’est d’abord un lieu. Le musée est celui d’un homme, d’une création, d’une maison, d’une histoire. C’est le lieu de mille et une rêveries, de mille et un fantasmes. Il est assez intime de visiter une maison comme on visiterait une maison d’artiste. L’expérience est d’ailleurs renforcée par une muséographie nous faisant plonger dans l’univers de la création pure. Mais ce qui a permis cette expérience, c’est d’abord une conscience vive de la conservation en germe dans la création même, puisque dès 1964 le couturier prend la décision d’archiver les prototypes de ses modèles.
​

​Le travail d’archivage et de mémoire impressionnant qui fut fait pendant l’existence de la maison de haute couture est déjà celui d’un musée. A l’occasion de la conférence inaugurale du musée de Paris, Monsieur Bergé déclara lui-même qu’« une collection temporaire raconte une histoire, fait rêver, le musée raconte l’Histoire et on ne peut y déroger ». Point de différence, donc, entre une collection saisonnière de haute couture, et les collections permanentes d’un lieu d’exposition puisque l’aspect éphémère de la première est transfigurée par son entrée au musée.
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Robe hommage à Piet Mondrian. Photo: Alexandre Guirkinger © Musée Yves Saint Laurent Paris.
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Photo: Luc Castel, © Musée Yves Saint Laurent Paris.
 On visite donc un lieu de mémoire, d’élégance et d’émotion. Et moi qui avait toujours rêvé de visiter une maison de haute couture… Je n’ai pas été déçue ! Il est réellement émouvant de visiter l’endroit où tant de patrimoine s’est créé… Mention spéciale pour le studio d’Yves (nous nous tutoyons presque désormais, lui et moi), entièrement reconstitué, du portrait de l’artiste par Bernard Buffet trônant entre les livres de Beaux-Arts à l’uniforme qu’Yves revêtait pour dessiner, couper, diriger. 



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Photo: Luc Castel, © Musée Yves Saint Laurent Paris.
Laissons-là le lyrisme et abordons la question du contenu.  La rotation des collections textiles et des fonds documentaires biannuelle nous permet d’admirer au plus près bijoux, dessins et croquis préparatoires, illustrations inconnues dignes des plus belles revues de théâtre et modèles. Le parcours scénographique nous fait voyager. On croise des tenues d’anthologie telles la Mondrian, la robe-colombe inspirée des oeuvres de Georges Braque portée par Carla, la saharienne, le caban de marin, le smoking. On passe d’une simplicité quasi monacale qui révèle toute la perfection des coupes, à un chatoiement de paillettes, des broderies des collections « exotisme » qui sont des splendeurs de travail et d’éclat.

​Ainsi, le musée ne célèbre pas seulement le travail et la personnalité d’un homme, il est également une ode, en demi-teinte, au travail fidèle et acharné des ateliers sans lequel aucun des modèles n’aurait pu avoir sa place entre ces murs.

Visiter le musée Saint-Laurent, c’est plonger dans un univers magique et onirique. Mais c’est surtout se laisser submerger par l’émotion du studio de création du « petit séminariste » devenu grand prêtre de la mode.
Le musée raconte cependant moins l’artiste, le génie, le « petite prince de la mode » que la beauté qui se dégage de la simplicité des formes.
A la mythologie construite autour d’un personnage, on préférera se rappeler le précepte de Monet : 
« tout le monde discute de mon art et prétend comprendre, comme s’il était nécessaire de comprendre, quand il est simplement nécessaire d’aimer ».
 
Agathe Perreau
Agathe Perreau

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Le YAC Club  s'adresse aux étudiants en fin de cursus, aux jeunes entrepreneurs  et jeunes professionnels dans le milieu artistique ayant pour ambition de nourrir leur passion pour les arts et être accompagnés dans leur nouvelle vie professionnelle et culturelle.