8/10/2018 Hommage à Oksana Chatchko"Des Femen, ce n’était pas en France la plus médiatique. Mais c’était la plus brillante, artiste, atypique, radicale, anarchiste. Nous, on ne la connaissait, malheureusement, pas beaucoup. Mais, les quelques fois où on l’a croisée, il était facile de voir à quel point elle était différente, pas seulement parce qu’elle était brune et petite dans un monde de grandes blondes. Souvent légèrement à part, plus posée, détachée, profonde, poète, jetant une moue sceptique sur tout ce barouf." écrit Libération. A seulement 31 ans, l'artiste Oksana Chatchko a été retrouvée pendue chez elle dans son petit appartement parisien.. Retour sur cette vie tourmentée qui aura marqué les esprits.. Une enfance difficile Oksana est née à à l'ouest de l'Ukraine dans une famille orthodoxe. Ses parents travaillent tous deux dans une usine et à la chute du régime soviétique, les usines ferment. Dans une situation de crise économique et politique où tout manque, ses parents perdent leur travail, et son père, alcoolique, déserte sa famille.. Ses premiers pars dans la peinture En 1995, alors qu'elle a seulement 8 ans, Oksana Chatchko intègre l'école Nikosh, normalement réservée aux adultes et réputée pour son enseignement de la peinture. Ses œuvres sont alors exposées par son école dans plusieurs expositions collectives en Ukraine et aux États-Unis. À l'âge de dix ans elle reçoit des commandes de l'Église orthodoxe pour réaliser des fresques.
Son travail artistique Ses oeuvres ont été exposées à la galerie Mansart à Paris, sous le titre « Iconoclast » du 12 mai au 16 juin 2016 . En juillet 2016 elle expose également à Nevers à l'Espace Usanii dans l'exposition « Who's that girl ». Le même mois, le centre d’art contemporain de la chapelle Saint Sylvain fait l’acquisition d’une double icône à l’occasion des journées européennes du patrimone.De nombreuses autres expositions personnelles ou collectives suivent, notamment à Paris, Bruxelles ou Copenhague, jusqu’à sa dernière en juin 2018 à la galerie 22 Visconti, non loin de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris.Elle intègre les Beaux-arts de Paris en 2017. Oksana détournait les représentations traditionnelles, pour mettre en avant des scènes montrant le désintérêt des religions chrétiennes pour les réfugiés, des partouzes avec Jésus sur la croix, des femmes en burqa, des Saints avec des kalashs, etc.. Les commentaires sont fermés.
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