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2/4/2019

"Perspectives parisiennes : Quelle place pour Paris dans un marché de l'art mondialisé ?"

"Le Paris moderne du XIXe siècle s'est emparé du pouvoir d'attraction artistique dont la Rome pontificale et ses collections d'antiques avaient encore disposé au XVIIIe siècle. Les artistes venus de loin y trouvaient, comme autrefois à Rome, une émulation entre ateliers et un public local, ou étranger d'acheteurs, de collectionneurs, de commanditaires", explique Marc  Fumaroli, dans sa Revue d'histoire littéraire de la France. 
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Avant Paris, Rome donc, et avant Rome, Byzance régnait en maître comme capitale des arts sur le monde. Et après ? Quelle place aujourd'hui pour Paris dans un marché de l'art mondialisé ? Telle fut l'ouverture de Clément Thibault pour cette deuxième édition des Tables rondes co-organisées avec Frédéric de Clercq depuis janvier 2018. Plus que le marché de l'art, c'est bien le monde de l'art dans sa globalité et l'offre culturelle qui ont été abordés lors de cet événement, en témoigne la diversité du panel d'intervenants conviés. 


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En haut, de gauche à droite : Georgina Adam, grand reporter au Financial Times, à The Art Newspaper et au Quotidien de l’Art (Photo : Aspen Art) ; Franck Prazan, Marchand de tableaux, Membre du TEFAF Board of Trustees (Photo : Bodine Koopmans) En bas, de gauche à droite : Fabrice Bousteau, Rédacteur en chef de Beaux-arts magazine (Photo : Thenational.ae); Geraldine Lenain, Directrice internationale du département des arts asiatiques, Chairman’s Office, Christie’s (Photo : Lefigaro.fr)
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En haut, de gauche à droite : Philippe Bouchet, Souscripteur sénior et délégué Artistique AXA Art France AXA - XL; Béatrice Salmon, Directrice adjointe chargée des arts plastiques, Direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture; En bas, de gauche à droite : Bénédicte Alliot, Directrice générale de la Cité Internationale des Arts, Clément Thibault, modérateur.
Fabrice Bousteau, remplaçant au pied levé Frédéric Jousset, démarra la table ronde en réaffirmant la place prépondérante de Paris sur la scène artistique mondiale. "Paris est LA ville où il y a le plus d'expositions au monde !". La Ville Lumière propose aujourd'hui une offre culturelle unique et qui ne cesse de croitre : La Fondation d’entreprise Lafayettes – Lafayettes Anticipations – présidée par Guillaume Houzé a ouvert ses portes en mars dernier dans un batiment réhabilité par Rem Koolhas, La Fondation Cartier présidée par Alain-Dominique Perrin va s’installer au Louvre des antiquaires vers 2024, La Bourse de Commerce de Paris revisité par l’architecte Tadao Ando se prépare quant à elle à accueillir la collection de François Pinault.

La France reste un modèle de référence en matière d'ingénierie et politique culturelle. Philippe Bouchet affirme que ses institutions, pour leur excellence et leur savoir-faire portent Paris et font rayonner mondialement la ville des amours de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Paris est une "mégapole mondiale de l'art", affirmation du journaliste confirmée par Bénédicte Alliot qui qualifie Paris de "cité refuge" pour les créateurs pour qui "vivre Paris" est un amplificateur d'inspiration. "L'art de vivre à la française" se retrouve dans les relations qu'entretiennent le luxe et l'art, qui permet de créer une image de marque pour les griffes bleu-blanc-rouge. La frontière entre le luxe et l'art rejoint, par la même occasion l'idée de collusion entre public et privé, que l'on retrouve de plus en plus aujourd'hui. 
Faire de Paris cette "terre d'accueil" tant recherchée par les créateurs est au coeur des stratégies du Ministère de la Culture pour valoriser la ville lumière à l'étranger, confirme Béatrice Salmon. Le projet du 'Grand Paris de la culture' et de sa potentielle Biennale en est une autre pour faire pencher la balance contre le "marché artificiel londonien", selon Fabrice Bousteau. Toutefois, les arguments de la capitale française dans l'installation définitive des artistes au-delà des résidences semblent faire pâle figure face à ses voisines allemande, anglaise et américaine, déplore la directrice générale de la Cité internationale des Arts, rejointe par le rédacteur en chef de Beaux-arts magazine qui constate un manque de chauvinisme de nos institutions françaises. Géraldine Lenain adhère à ces constatations en comparant le marché français avec celui de l'Empire du Milieu, bien plus protecteur dans l'utilisation de son softpower.
Véritable instigatrice en matière de création et incubateur d'artistes, Paris ne saurait donc pourtant pas transformer l'essai sur le marché de l'art où elle occupe une petite 4e place et 9% des transactions en 2018, derrière les mastodontes que sont Londres, New-York et Hong-Kong. Par comparaison, en 1945, la capitale représentait à peu près 50% des transactions sur le marché, quand Londres pesait moitié moins. Malgré tous ses atouts, et notamment son offre culturelle foisonnante, Paris se place dans un rapport de force défavorable sur le marché de l'art aujourd'hui. En cause, probablement, le 'statut' de marché de niche de Paris. Référence sur le marché du livre ancien, de l'art tribal, de la bande-dessinée et de la photographie, elle n'exploite pas pour autant cette richesse en termes de transactions mondiales.
La prépondérance de la capitale anglaise s’explique notamment par un contexte historique : Christie's et Sotheby's sont les deux plus grandes ventes aux enchères dans le monde et elles furent toutes les deux fondées à Londres . Encore aujourd’hui, les plus grandes ventes aux enchères se déroulent dans la capitale anglo-saxonne. Cependant, penser que le système fiscal londonien est plus favorable que le notre semble être une fausse idée : « La France bénéficie d’un système fiscal très favorable pour les collectionneurs » relate d’ailleurs Franck Prazan.

Ce qui est certain, c’est que le monde de l'Art, englobant son marché et ses institutions culturelles, se transforme. Les maisons de ventes collaborent de plus en plus avec les musées, Christie's a notamment fait don de sa collection de cornes de rhinocéros au musée Guimet. Les œuvres d’art s’associent de plus en plus aux produits de luxe ce qui s’explique en partie par la croissance économique fulgurante de la Chine. Enfin, la figure de l’ « artiste maudit » est peu à peu remplacée par celle de l’ « artiste entrepreneur ».
Comment trouver un équilibre entre le foisonnement de l'offre culturelle parisienne et l'impact ressenti sur le marché de l'art pour redonner à notre capitale sa place tant méritée ?

 

Marie-Alix Thomas, Hannah Jeudy

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